Atomiseur reconstructible : qu’est-ce qu’un dry burn ?
L’atomiseur reconstructible, ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Les atomiseurs reconstructibles sont des sortes de clearomiseurs, mais des clearomiseurs particuliers. Également appelés RBA pour Rebuildable Atomizer, ils se composent d’un plateau de montage accessible par le vapoteur. Ce dernier permet de construire et monter son propre coil de résistance. Ainsi, à la différence du clearomiseur qui ne s’ouvre pas, l’atomiseur reconstructible s’ouvre et permet de créer une résistance DIY.
Le RBA est assez complexe. Il s’adresse essentiellement aux vapoteurs et vapoteuses expérimentés avec le vaporisateur personnel. Vous devez connaître le fonctionnement de la vape avant de vous lancer, ainsi que certaines règles comme la loi d’Ohm. Bien vous renseigner sur le fonctionnement des résistances est essentiel pour ne pas vous mettre en danger lors du montage du fil résistif.
Nous vous conseillons de lire nos articles de blog sur le reconstructible avant d’acheter votre premier dripper (RDA), tank (RTA) ou RDTA. Si vous préférez une vaporette prête à l’emploi dès l’achat, découvrez nos kits de cigarette electronique AIO sur la boutique en ligne.
Si le reconstructible vous intéresse vraiment, voici une technique à connaître pour nettoyer votre résistance. Parce que, oui, l’avantage du RBA est qu’il est plus économique. Il vous permet de nettoyer le coil pour le réutiliser. Pour cela, une technique est pratique pour reformer le fil métallique : le dry burn.
Le dry burn : définition
Dry burn pourrait se traduire par « brûlure sèche ». Dans la vap, faire un dry burn consiste à brûler le coil de la résistance à sec pour éliminer les résidus d’eliquide et de coton organique. C’est une étape clé pour nettoyer la résistance afin de pouvoir la réutiliser. Contrairement aux résistances du clearomizer qui sont à « usage unique », les résistances du RBA peuvent durer longtemps.
Une tête d’atomizer dure entre deux et trois semaines en moyenne en fonction de votre rythme de vapotage. Plus vous vapotez, plus vous usez le fil résistif et les mèches de coton. Vapoter un liquide pour cigarette électronique riche en glycérine végétale (High VG) accélère également son usure, tout comme l’inhalation directe (vape DL) qui consomme plus de l’eliquide que l’aspiration indirecte (vape MTL).
Le dry burn se définit donc par la brûlure du fil résistif en le chauffant à sec, c’est-à-dire sans eliquide, dans le but de brûler les résidus. Son rôle est de nettoyer le coil pour pouvoir continuer à utiliser la résistance et vaper. C’est une technique simple qui vous fait économiser du temps (pas de nouveau montage à faire) et de l’argent (pas de résistance neuve à acheter).
Rôle du dry burn dans la vape
Le dry burn a pour rôle de nettoyer le fil résistif des impuretés (résidus de propylène glycol, de glycérol, d’arômes, de nicotine et de coton qui se sont cristallisés au fur et à mesure des vapes). Il permet aussi de vérifier l’absence de court-circuit dans la résistance, ce qui est nécessaire pour vapoter en toute sécurité et sans subir un vapotage interrompu à cause d’un message d’erreur.
De plus, le dry burn sert à mettre en forme le coil pendant le montage afin que les spires (les tours que fait votre fil) soient bien égales et serrées les unes contre les autres. Cette disposition améliore le coefficient de chauffe et aide à stabiliser l’impédance (ohm).
Nettoyer sa résistance d’atomiseur reconstructible
Nous vous conseillons de nettoyer votre résistance dès que vous sentez le dry hit (goût de brûlé) ou, en amont, quand vous remarquez une diminution de la saveur et de la vapeur. Ce sont des signes que la résistance s’encrasse et perd en capacités. Le meilleur moyen de retrouver une pause vaping de bonne qualité consiste alors à changer de résistance ou, dans le cas du RBA, à la nettoyer.
Pour ce faire, vous pouvez suivre ces étapes :
- accéder au plateau de montage ;
- effectuer un dry burn pour brûler les résidus de liquide et de coton ;
- retirer le fil des plots de connexion (attention, c’est chaud ! Laissez-le refroidir avant de le manipuler ou protégez-vous) ;
- le passer sous l’eau et le brosser pour retirer toutes les salissures et retrouver un coil net ;
- le monter sur le plateau ;
- effectuer un second dry burn pour équilibrer le fil et réduire les aspérités.
Le dry burn ne sert pas seulement au nettoyage de la résistance. Il peut aussi vous aider à vérifier que la chaleur se répand de manière uniforme sur le fil, notamment en son centre.
Une fois la résistance propre, n’oubliez pas de refaire des mèches de coton et d’amorcer le tout avec votre juice de vape !
Les avantages du dry burn
Le dry burn présente plusieurs avantages, dont le premier est le nettoyage de la résistance. Il élimine les impuretés qui peuvent altérer le goût de la vape quand vous prenez un puff de vapeur, mais aussi vous empêcher de vapoter normalement. Or avoir une bonne qualité de vap’ est nécessaire pour lutter contre le tabagisme actif et continuer votre arrêt du tabac.
Le deuxième avantage concerne l’uniformité de la chauffe. En effet, réaliser un dry burn permet de s’assurer que la résistance chauffe de manière homogène, du centre vers les bords. Si ce n’est pas le cas, c’est le signe que vous devez retravailler votre coil.
Enfin, le dry burn aide à stabiliser la valeur ohm de la résistance. La valeur ohmique est le point central de votre pause vaping. Plus la valeur est basse (subohm), plus la résistance chauffe rapidement, ce qui peut augmenter la production de vapeur. Vous pouvez mesurer l’impédance avec un ohmmètre, ce que nous vous conseillons, ou avec votre mod box s’il est équipé d’un calculateur d’ohm.
Réussir son dry hit en 5 étapes
Si vous vous demandez comment faire un dry burn, voici la réponse :
- retirez le coton usagé de la résistance ;
- actionnez le box mod comme si vous alliez vapoter ;
- faites chauffer la résistance à sec pendant quelques secondes (pas trop longtemps);
- répétez l’opération jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de salissures (important : laissez refroidir le coil entre chaque chauffe) ;
- une fois la résistance impeccable, réalisez une nouvelle mèche de coton (celle-ci sert de conducteur avec vos liquides pour cigarette électronique et permet la vaporisation).
Prenez en compte quelques précautions quand vous réalisez un dry burn. D’abord, ne laissez pas le fil métallique chauffer trop longtemps, car cela pourrait l’endommager et vous devrez recommencer un montage. Ensuite, laissez-le complètement refroidir avant de le manipuler afin de ne pas vous brûler. Enfin, il est déconseillé de réaliser un dry burn trop souvent pour ne pas user prématurément la résistance.
Controverse sur le dry burn
Si le dry burn est une technique largement utilisée par les e-fumeurs, une petite controverse a vu le jour et préconise de limiter son utilisation. Tout vient du Docteur Farsalinos, un cardiologue connu pour défendre l’usage de la cigarette électronique, notamment dans la lutte contre le tabagisme et l’addiction au tabac. Pour lui, l’ecigarette est un outil d’aide au sevrage tabagique efficace qui peut aider les fumeurs et fumeuses à cesser de fumer.
Selon le docteur, le dry burn serait nocif avec certains types de fils résistifs : le nickel et le chrome. Il est donc déconseillé de l’utiliser si votre résistance utilise de telles bobines. Le mieux est de réaliser un nouveau montage dès que votre résistance semble usée.
Farsalinos estime que le dry burn, c’est-à-dire le fait de chauffer le fil à sec et à haute température, casse la structure moléculaire du nickel et du chrome. Leurs particules peuvent donc se détacher et se retrouver dans l’e-liquide, puis dans l’aérosol que vous inhalez (et donc vos poumons).
Rassurez-vous tout de même, ces particules sont infimes (et nous consommons, sans le savoir, du nickel presque tous les jours en petite quantité dans notre alimentation… Éviter les métaux aujourd’hui est de plus en plus difficile).
En prenant compte cette critique, nous vous recommandons de limiter votre utilisation du dry burn. Préférez effectuer un nouveau montage de vos coils et utiliser cette technique de manière succincte, seulement pour vérifier l’uniformité de votre fil ou en cas d’encrassage important.
En bref, évitez-le au maximum avec les résistances en nickel et en chrome (nichrome par exemple) et limitez-le si vous avez une résistance en titane, en acier inoxydable ou en kanthal.
En bref, optimiser le dry burn pour bien l’utiliser
Maintenant que vous connaissez les bases du dry burn, voici quelques conseils pour adopter les meilleures pratiques et optimiser son efficacité tout en préservant votre matériel.
1. Bien choisir le fil résistif
Notre premier conseil est de choisir le bon fil résistif avant d'effectuer un dry burn. Comme nous l’avons vu, certains métaux réagissent moins bien à la chauffe. Privilégiez donc des bobines en kanthal, en acier inoxydable ou en titane. A l’inverse, évitez le nickel (Ni200) et le Nichrome (Ni80) si vous comptez utiliser le dry burn.
2. Modérer la puissance
Vous pouvez régler le wattage de votre vaporette depuis les réglages du modbox. Nous vous recommandons d’adapter la puissance de chauffe pour ne pas dépasser les 20 watts. Une puissance supérieure pourrait endommager la structure du métal. Réalisez le dry burn pendant 2 à 3 secondes et observez la répartition de la chaleur.
3. Nettoyer le coil après le dry burn
Le dry burn seul ne suffit pas pour nettoyer le coil. Laissez-le refroidir, puis rincez-le à l’eau claire pour retirer les résidus carbonisés. Brossez-le ensuite avec une brosse à dents ou une brosse métallique, puis laissez-le sécher avant de le reconnecter et d’amorcer la résistance.
Astuce en plus : nettoyer ses coils autrement
Si la technique du dry hit ne vous convient pas, vous pouvez tester d’autres manières de nettoyer le fil résistif. Ces techniques permettent aussi de réduire son utilisation et donc de préserver votre résistance d’ato.
Le bain à ultrasons fait partie de ces techniques, comme le trempage dans du vinaigre blanc ou de l’alcool suivi d’un rinçage à l’eau tiède. Néanmoins, un nettoyage à l’eau chaude avec un brossage doux suffit souvent à laver le coil.
Enfin, n’oubliez pas de nettoyer les divers composants de votre vapoteuse. Cela inclut le drip tip qui est un vrai nid à bactéries si vous n’y faites pas attention, mais aussi le réservoir pyrex si vous en avez un. Vous pouvez effectuer ce nettoyage avant chaque remplissage ou changement de flacon d’eliquide.
Découvrez toutes nos cigarettes électroniques sur la boutique en ligne et arrêtez de fumer grâce à la vapote !
Encore plus d'articles sur ce sujet :
Où jeter un atomiseur reconstructible
Mon atomiseur reconstructible chauffe, est-ce normal
Pourquoi mon atomiseur reconstructible fuit et que faire
Mon atomiseur tourne dans le vide, comment le réparer
Comment nettoyer un atomiseur reconstructible
Publié le 25/02/2025 et modifié le 25/02/2025 dans Comment entretenir mon atomiseur reconstructible par l'auteur Neovapo.